Les vitraux de Saint-Saulge – Vitraux de l’église de Saint-Saulge – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.
Les vitraux de Saint-Saulge se trouvent dans un édifice daté des XVIe XVIIIe siècles, placée sous le vocable de Saint Saulge. Cet ancien oratoire du VIe siècle est construit pour recevoir les reliques de Saint Salvius un moine ermite auxerrois.
J’ai apprécié ces belles verrières, et je suis heureux de vous donner quelques renseignements sur ces magnifiques vitraux de l’église de Saint-Saulge.
Ayant effectué de nombreuses recherches aux Archives départementales de la Nièvre et avec l’inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France « Les vitraux de Bourgogne–Franche-Comté et Rhône-Alpes ».
L’un des vitraux s’inspire d’une gravure d’A DÜRER daté de 1511.
Baie no 1 – Sur son panneau central est représenté le seigneur en croix avec sur le dessus un pélican qui nourrit sa petite progéniture de son sang, une représentation de l’immense charité de Dieu.
Sur sa droite une représentation de Saint-Jean et à gauche la Sainte Vierge qui contemple cette scène.
Des anges recueillent le sang qui coule des pieds, des mains et du flanc percé du seigneur.
Le panneau de gauche représente M. Michel Barraut, un riche donateur bourgeois de Saint Saulge, il est représenté à genoux sous la protection de saint Michel, son saint patron.
Le panneau de droite représente la femme de M. Michel Barraut à genoux sous la protection de sainte Madeleine, sa patronne.
Dans le réseau supérieur, nous pouvons observer des anges en adoration, un des anges sonne de la trompette du jugement dernier.
Une scène de la résurrection est aussi représentée par l’assomption de la vierge sur la gauche et de notre seigneur Jésus-Christ sur la droite.
Au-dessus, Dieu le père bénit de la main droite en tenant le globe terrestre de la main gauche.
Baie no 2 est un diptyque, situé dans un cadre de style « Renaissance », sur le thème du mystère de l’Annonciation.
Sur cette représentation, l’ange Gabriel tient dans ses mains une banderole sur laquelle sont placées les paroles de l’Ave Maria.
La Vierge en prière dans un habit splendide, elle est mise en valeur, par un somptueux dais relevé relevé sur sa gauche par un ange.
Entre les deux est placée une bulle dans laquelle se trouve une colombe dans du feu, la représentation symbolique du Saint-Esprit.
Coupé par le meneau en bas du vitrail on aperçoit un Lys emblème de la pureté. Dans le réseau supérieur, des enfants tiennent un chapelet..
Dans le haut du vitrail, au centre, saint François d’Assise est en prière. Sur la droite, nous observons une scène de la nativité, la vierge avec le seigneur.
À gauche, des bergers, l’un est couché, l’autre se lève à l’appel des anges, guidés par l’étoile, pour rejoindre l’étable.
Baie no 3 – ce vitrail est daté du 1er quart du XVIe siècle et 1952– Donateur Jean Boulu et Saint Saulge Tinser inscrit sur le galon de la tapisserie.
Au centre est représentée la Sainte Trinité souffrante avec le père éternel en vieillard, il tient entre ses bras son fils, la colombe située au-dessus représente le Saint-Esprit.
Dans les médaillons situés dans les angles nous retrouvons les emblèmes des quatre évangélistes le Lion pour Saint Marc, le bœuf pour Saint Mathieu, l’Aigle pour saint Jean, et l’ange pour saint Luc.
Sur la droite nous retrouvons saint Jean-Baptiste debout, tenant un agneau couché sur un livre des Écritures, symbole du sacrifice à venir du Christ, il est représenté en vieillard. Ce motif rappelle bien sûr le baptême de Jésus et l’allusion à l’Agneau de Dieu. Jean Baptiste est représenté revêtu d’une mélote.
Sur la gauche, le donateur est représenté à genoux en habit de chanoine sous la protection de saint Saulge.
Dans l’amortissement (le haut du vitrail) deux anges portent les instruments de la Passion, au-dessus, dans le tympan buste du Seigneur donne la bénédiction de sa main droite, en tenant dans sa main gauche un globe surmonté d’une croix.
Soubassement décoratif de 1952 – le tympan restauré au XVIIe siècle.
Baie no4 –Ce Vitrail est daté du milieu du XVIe siècle et 1952 – Don de la famille Miard.
Le vitrail porte des représentations de saint Martin à gauche, saint Louis au centre et de saint Nicolas à droite. Hauteur 3,20 m sur largeur de 2,20 m
Saint Martin est représentée en évêque, tenant sa mire de la main droite et le livre des Évangiles.
Saint Nicolas est en tenue d’évêque avec a ses pieds les trois enfants qu’il délivra de la mort.
Au centre, saint Louis est le bon roi de France, il porte le collier de l’ordre de Saint-Michel patron de la confrérie des marchands de Saint-Saulge.
Le personnage est représenté sans ses jambes ? Les fleurs de lys du manteau de Saint-Louis ont disparu ainsi qu’une inscription encore lisible en 1854… SEUR LE PRIORE… SIRE : IEHAN CONTE.
Sur le haut du vitrail figure une représentation du seigneur crucifié, juste en dessous la Sainte Vierge et saint Jean sont représentés.
Des anges sont placés dans les quatre lobes latéraux.
Au-dessus de saint Martin et de saint Nicolas, sur un piédestal des personnages portent chacun deux cornes d’abondance.
Baie no5 – Vitrail daté du milieu du XVIe siècle et 1901– Donateur Jean Boulu. Sur la partie droite du vitrail est représenté l’Empereur Charlemagne très âgé et couronné d’une couronne « royale », descendu de son cheval, il plante son glaive dans le buste d’un sanglier, l’animal porte un enfant qui représente le petit saint Cyr, celui-ci tient l’animal par les oreilles.
Sur le haut cette scène est représentée une forêt.
Au centre est représentée la Vierge Marie debout, elle porte dans ses bras l’enfant Jésus nu tenant un livre ouvert.
Dans le panneau de gauche nous observons un des donateurs agenouillés en prieure, il est vêtu d’un costume de chanoine.
L’amortissement est décoré d’anges rouges sur un fond bleu, dans le haut l’ange Gabriel salut la Sainte Vierge dans une scène de l’annonciation.
Baie no 6 – Don de la famille Deboeuf ou Breton – 1er quart du XVIe siècle et 1952 – un ensemble fortement restauré au XVIIe siècle.
Ce vitrail représente la généalogie de la Sainte Vierge et du Seigneur. Un motif fréquent dans l’art chrétien entre le XIIe et le XVe siècle : il représente une schématisation de la généalogie de Jésus, l’arbre généalogique de Jésus de Nazareth à partir de Jessé, père du roi David. Tympan vierge à l’enfant daté du 1er quart du XVIe siècle.
La place qu’occupe la Vierge est déterminante et, au fur et à mesure que l’importance de la Vierge se concrétise, l’arbre de Jessé apparaît comme une généalogie de la Vierge, où ses parents et sa lignée sont représentés.
Le roi David est représenté avec une couronne, il tient un sceptre, à côté de lui un personnage âgé qui est couronné, d’autres personnages l’entourent.
Baie no 7 – Milieu du XVIe siècle et 1901
Un vitrail très certainement refait (pas à l’identique) où nous pouvons observer en bas du vitrail central une représentation de saint François en prière un livre ouvert.
Des anges musiciens au-dessus de cette représentation jouent de la harpe pour celui de gauche et de la trompette pour celui de droite.
Le tympan du vitrail est l’adoration des bergers, ce vitrail représente la montée au ciel de Jésus. L’Ascension.
Entouré de quatre anges aux ailes déployées. L’un des anges porte le poteau servant à attacher le supplicié lors de la flagellation. Un autre porte la croix de la crucifixion.
L’Ascension est une fête chrétienne célébrée le quarantième jour à partir de Pâques. Elle marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa résurrection et son élévation au ciel.
Baie no 8 – Milieu du XVIe siècle – XVIIe siècle et 1952 – Hauteur 2,20m largeur 1,50m .
Ange guerrier du XVIIe siècle – Au sommet de cette baie le Christ maintien de sa main gauche le livre de vie.
Il est entouré de trois anges musiciens (bombarde, luth, cromorne). Certains éléments ont appartenu a des vitraux disparus.
Au sommet de cette baie le Christ maintien de sa main gauche le livre de vie, il semble de son bras droit en indiquer le chemin.
Baie 9 daté du 1er quart du XVIe siècle, XVIIe siècle et 1952.
Le tympan du Christ du jugement dernier provient du tympan de la baie no 9. Daté du 1er quart du XVIe siècle, XVIIe siècle et 1952
Un vitrail lui aussi refait, les parties ont été complètement remplacées au cours de XIXe siècle par des vitreries blanches.
En 1901 une restauration par l’entreprise E. Socard et H du Basty.
En 1952 une restauration par Francis et Pierre Chigot, qui remplacèrent les parties basses des verrières et en posèrent dans les parties qui en étaient dépourvues.
Elles ont été remplacées par de nouvelles œuvres en avril 1955, par les maîtres verriers à Limoge Francis et Pierre Chigot.
Actuellement je suis en recherche de document sur les autres baies .
Il existe beaucoup d’éventuelles déformations au cours de diffusions successives « de bouche à oreilles », de nombreuses incertitudes sont relevées.
Les premières descriptions de vitraux ont été relevées à la suite d’une conférence faite à l’église de Saint-Saulge les 18 août 1943, par le révérend père S. M. Bonnard.
Le conférencier avait lui-même précisé que ses indications provenaient de deux sources principales, fusionnées et mises en concordance par M. André archiviste départemental, dans une communication faite à la société nivernaise des lettres et Sciences et Arts.
Attribution de tous les vitraux de l’église aux années 1546-1559, alors que Jean Boulu l’un des donateurs était chanoine à Notre-Dame de Paris.
En 1841 et 1882, les vitraux sont classés aux titre des Monuments historiques.
Jean Boulu ancien berger de Saint-Saulge est l’un des donateurs ainsi que Michel Barrault, Miard Deboeuf, Breton et Leprêtre.
Les vitraux de Saint-Saulge ont été restaurés de très nombreuses fois. Une première fois au XVIIe siècle, puis en 1901 par l’entreprise E. Socard et H. du Basty, certains repris en ateliers en 1920, puis une nouvelle restauration à Limoges en 1952 par Francis et Pierre Chigot.
Corpus Vitrearum France RECENSEMENT III. Les Vitraux de Bourgogne-Franche-Comté et Rhône-Alpes
Éléments protégés : Vitraux (cad. A 720) : classement par liste de 1840 ; Église (cad. A 720) : classement par arrêté du 24 octobre 1977.
Fiche Mérimée : PA00113018
Saint Saulge est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne Franche-Comté.
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Bonne découverte des vitraux de Saint-Saulge ( l’église de Saint Saulge) GPS 47.10401, 3.5126
Découverte du manoir de Saint Saulge
Découverte de l’ancienne tour de la ville de Saint Saulge.
Découverte de l’ancienne gare de Saint Saulge