Le plessage du Nivernais – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.
Le plessage du Nivernais principalement mis en place pour contenir du bétails, protéger les cultures des dégâts occasionnés par les animaux sauvages ou domestiques.
Les agriculteurs vont donc mettre en place des enclos hermétiques.
Dans nos campagnes le bois est disponible en quantité, c’est donc tout naturellement la confection de palissades de branchages tressés qui est mis en place. Ces haies ou palissades portent le nom de « haies sèches » ou « haies mortes ».
Ce type de clôture, doit être entretenue et remplacé régulièrement. Certains gouvernements royaux, soucieux de préserver la ressource, recommandaient à leurs sujets la plantation d’arbres et arbustes vivants pour la réalisation des clôtures.
Voila donc d’où proviennent ces haies de bois vif, elles ne demandaient pas plus de travail et étaient pérennes, contrairement aux haies de bois mort. Ainsi sont apparues les premières « haies vives ».
La haie vive a cependant un inconvénient car, son homogénéité n’est pas toujours parfaite, les pieds des haies se dégarnissent à la base et, certains arbustes meurent ou sont mangés par le bétail. Cette pratique durera principalement jusqu à la fin du Moyen-Age.
Nos paysans vont donc imaginer une technique de mise en place et d’entretien des haies qui survivra jusqu’à nos jours : le « plessage * » (plissage) ou « tressage » des haies vives.
Le plessage des végétaux et des épineux renforce l’efficacités des haies. On retrouve facilement ces marques sur les grosses branches horizontales de hêtre, de charme, de noisetier, qui ont conservés les formes que les paysans leur avaient autrefois données.
Leurs troncs prennent des allures et des formes variées. Ces végétaux, façonnés par l’homme, sont la mémoire de pratiques aujourd’hui disparues.
La fonction de clôture semblait primordiale, constituée d’Aubépine, car ses épines sont redoutées du bétail.
Outre son rôle de clôture, la haie assurait une production régulière de bois.
Les techniques, sont semblent ils différentes d’une région à une autre, et en fonction des essences travaillées : chêne et noisetier dans le Morvan, hêtre en Normandie, aubépines et prunellier en Flandres et Avesnois.
Des anciens agriculteurs pratiquent encore le plessage dans le Nivernais. Ces haies, sont un véritable patrimoine, une valeur ethnologique (étude théorique des groupes humains), elles mériteraient d’être préservées.
Un classement des plus représentatives serait souhaitable avant leur disparition.
Bonne découverte du plessage dans le Nivernais GPS 47.09847, 4.02133 – GPS
Le plessage des haies à découvrir !
Eugène de Chambure dans le Glossaire du Morvan de 1878 ( XVI et XVII). Pléchies pages 667. (indique des traces dès le XIIe siècle dans le Nivernais).
Un clic pour situer les monuments nivernais sur une carte.
Découverte des vitraux de Notre Dame la Charité sur Loire.
Découverte des vitraux de la cathédrale de Nevers.