Lavoir de Riousse

Le lavoir de Riousse

Lavoir de Riousse – Lavoir de Livry – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.

Le Lavoir de Riousse est situé au centre du village, au croisement de la départementale 268 et de la rue du Bourg.

Un beau lavoir public de la fin du XVIIIe siècle, une immense pierre plate, de 2 mètres environ de diamètre était placée à côté de celui-ci.

La source du Lavoir de Riousse est protégée par un ouvrage de plan octogonal, en pierre de taille et briquette en terre cuite ocre, son petit toit pyramidal porte une croix sur son sommet.

Une petite croix contemporaine du XXIe siècle dédiée à saint Vincent (16/08/2015). Un signal de récupération par l’église, d’une légende.

La place du Lavoir de Riousse est bordée d’un muret en pierre. Son grand bassin de plan rectangulaire est scindé en deux parties, l’eau y est retenue par des bordures en béton. Le fond du bassin est en pierre. La place autour du lavoir est pavée. Quelques plaques en béton, inclinées vers le bassin rappellent les planches à laver.

D’après la légende, Gargantua aurait lancé cette pierre de l’oppidum de Chantenay jusqu’à Riousse. Le géant devait être jeune encore, car il voyageait en compagnie de sa mère Gargamelle.

Cette dernière, pour amuser son fils, portait dans son tablier un certain nombre de palets semblables. Arrivée sur les bords de l’Allier, non loin de l’endroit où se trouve aujourd’hui le pont du Veurdre, à la limite des départements de l’Allier et du Cher, elle dut, pour franchir la rivière, jeter son tas de pierres à l’eau, d’où le nom du hameau voisin : Talaux.

Le palet de Gargantua a été détruit en 1872 par un sieur Trom-pat, entrepreneur de travaux publics, qui l’a converti en moellons, malgré les protestations des laveuses de Riousse qui y déposaient leur linge.
Il a été assez souvent parlé, dans le bulletin de la S. P. F., de mégalithes portant le nom de Gargantua, pour que le doute ne soit pas permis sur l’origine préhistorique de la pierre de Riousse.

Le Palet de Gargantua à Riousse, commune de Livry A. Desforges – Bulletin de la Société préhistorique française Année 1921 18-3 page 81.

Les lavoirs constituent une part importante du petit patrimoine bâti de la Nièvre.

Le Parlement vote une loi le 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial, afin de subventionner à hauteur de 30 %, la construction des lavoirs couverts et, prévoit que « c’est au lavoir commun que la laveuse trouvera une distribution commode d’eau chaude et froide, ainsi que, des appareils de séchage pour lui permettre une économie de temps ».

Le rôle social du lavoir était primordial.

C’est là que les femmes se retrouvent, chacune ayant une place bien précise, sous l’autorité de la « doyenne ». On rit, on papote. Les femmes ne pouvant pas faire garder leurs enfants en bas âge viennent avec eux au lavoir. C’est un lieu de rencontre animé, où se retrouvent régulièrement les habitantes du village.

Les conditions de travail y sont fort pénibles, car les intempéries abimes les mains des femmes, plongées dans l’eau fraîche et, parfois glacées l’hiver, en ressortent souvent meurtries, gercées et crevassées. Les lavandières font une grande consommation de « pommade » pour pouvoir continuer leur dur labeur.

Le lavoir est réputé, pour être un lieu de médisance mais, il permet de rompre l’isolement des femmes. La solidarité des dames y est bien présente, ne serait-ce que pour tordre le linge à deux en sens inverse.

Il leur faut souvent faire plusieurs voyages dans la journée, parfois sur plusieurs kilomètres, pour aller au lavoir du pays. Pour porter les corbeilles de linge sale, le coffre, le battoir, parfois la planche à laver, ainsi que le savon et la brosse etc.

Les accessoires principaux des Lavandières:

– La brouette (la beurouette en patois morvandiau) elle n’est pas d’une grande capacité.

– Le coffre, le Cabasson, ou boîte à laver, souvent aussi le carrosse ( la caisse) tapissé avec des chiffons ou de la paille, puis calé au bord de la pierre à laver. Il permet à la lavandière de se mettre à genoux avec un minimum de confort.

– Le battoir à linge, le tapoir, (en patois morvandiau « le tapoué« ). La lavandière met le linge en boule et «tape » dessus avec énergie : « elles tapoueillaient » .

– La planche à laver : on l’utilise pour caler le linge, à la rivière ou, à la fontaine, celle-ci remplace la margelle du lavoir.

– Le chevalet est fabriqué en bois, afin de suspendre le linge et de le faire égoutter, lorsqu’il n’y a pas d’étendoir au lavoir. 

– Le savon sert à décoller la crasse, à détacher le linge, il est conditionné en cube.

On peut utiliser la saponaire, appelée aussi herbe « à foulon » (dans certaines régions, les foulons piétinent, foulent aux pieds, la laine dans des bassins). La saponaire dont les racines et les fleurs ont la particularité de faire de la mousse, est utilisée en décoction froide. c’est une plante à belles fleurs rose pâle, presque blanche, parfumées, de juin à septembre.

– La brosse : « la fameuse brosse à chiendent », qu’aucune tâche ne lui résister.

Certains lavoirs sont équipés de cheminées pour se réchauffer les mains, pour chauffer de l’eau et produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge.

Généralement le lavoir est un espace public

Le lavoir est mis en place par la commune, avec l’apport de subventions de l’état. Celui-ci représente tout un pan de notre mémoire populaire. C’est à ce titre qu’il doit être respecté,

Généralités:

C’est un lieu de vie, principalement réservé aux femmes, comme le café du village l’était aux hommes.

C’est au XVIIIe siècle que l’on construit la première génération de lavoirs, leurs architectures vont s’améliorer avec la loi de 1851 sur l’hygiène. Il va être très souvent couvert et fermé afin de protéger les lavandières des intempéries. Situé naturellement à proximité d’une source, d’un point d’eau. Il va être généralement composé d’un bassin, d’une fontaine, d’un rinçoir (où l’on dégage le linge des restes de saleté et de savon). Le lavoir, à bien souvent auprès de lui un abreuvoir en aval destiné aux animaux.

Le lavoir est souvent couvert d’un toit avec un puits de lumière, son bassin bordé de margelles est principalement rectangulaire.

Bonne découverte du Lavoir de Riousse GPS 46.7554, 3.07629.

Livry est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne Franche-Comté.

Un clic pour situer les monuments du Nivernais sur une carte.

Découverte de l’église de Livry – Église de Notre-Dame-de-la-Nativité.

Découverte du lavoir de Livry – Patrimoine vernaculaire de Livry.

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