Lavoir de la Maladrerie

Lavoir de la Maladrerie

Lavoir de la Maladrerie – Lavoir de Lormes – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.

Le lavoir de la Maladrerie est situé au nord de la commune de Lormes, au carrefour de la départementale 6 et de la rue de « La Maladrerie » (rue du gué).

Cette rue rappelle la maladrerie Saint-Lazare qui, au Moyen Âge, hébergeait des lépreux de Lormes. La commune comptait plus d’une vingtaine de lavoirs au début du XXe siècle.

Ce lavoir bien « malade » est placé en contrebas de la départementale 6, de plan rectangulaire, n’ayant plus été entretenue par la ville, sa toiture de tuile mécanique est tombée à l’intérieur de l’édifice.

Ses murs en moellons présentent encore des traces d’un ancien enduit. La végétation l’a envahie.

Baudiau cite l’existence au XIIe siècle d’une maladrerie ou léproserie de Saint-Lazare située « au nord de la route de Tannay ».

Les lavoirs constituent une part importante du petit patrimoine bâti de la Nièvre.

Le Parlement vote une loi le 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial, afin de subventionner à hauteur de 30 %, la construction des lavoirs couverts et, prévoit que « c’est au lavoir commun que la laveuse trouvera une distribution commode d’eau chaude et froide, ainsi que, des appareils de séchage pour lui permettre une économie de temps ».

Le rôle social du lavoir était primordial.

C’est là que les femmes se retrouvent, chacune ayant une place bien précise, sous l’autorité de la « doyenne ». On rit, on papote. Les femmes ne pouvant pas faire garder leurs enfants en bas âge viennent avec eux au lavoir. C’est un lieu de rencontre animé, où se retrouvent régulièrement les habitantes du village.

Les conditions de travail y sont fort pénibles, car les intempéries abimes les mains des femmes, plongées dans l’eau fraîche et, parfois glacées l’hiver, en ressortent souvent meurtries, gercées et crevassées. Les lavandières font une grande consommation de « pommade » pour pouvoir continuer leur dur labeur.

Le lavoir est réputé, pour être un lieu de médisance mais, il permet de rompre l’isolement des femmes. La solidarité des dames y est bien présente, ne serait-ce que pour tordre le linge à deux en sens inverse.

Il leur faut souvent faire plusieurs voyages dans la journée, parfois sur plusieurs kilomètres, pour aller au lavoir du pays. Pour porter les corbeilles de linge sale, le coffre, le battoir, parfois la planche à laver, ainsi que le savon et la brosse etc.

Les accessoires principaux des Lavandières:

– La brouette (la beurouette en patois morvandiau) elle n’est pas d’une grande capacité.

– Le coffre, le Cabasson, ou boîte à laver, souvent aussi le carrosse ( la caisse) tapissé avec des chiffons ou de la paille, puis calé au bord de la pierre à laver. Il permet à la lavandière de se mettre à genoux avec un minimum de confort.

– Le battoir à linge, le tapoir, (en patois morvandiau « le tapoué« ). La lavandière met le linge en boule et «tape » dessus avec énergie : « elles tapoueillaient » .

– La planche à laver : on l’utilise pour caler le linge, à la rivière ou, à la fontaine, celle-ci remplace la margelle du lavoir.

– Le chevalet est fabriqué en bois, afin de suspendre le linge et de le faire égoutter, lorsqu’il n’y a pas d’étendoir au lavoir. 

– Le savon sert à décoller la crasse, à détacher le linge, il est conditionné en cube.

On peut utiliser la saponaire, appelée aussi herbe « à foulon » (dans certaines régions, les foulons piétinent, foulent aux pieds, la laine dans des bassins). La saponaire dont les racines et les fleurs ont la particularité de faire de la mousse, est utilisée en décoction froide. c’est une plante à belles fleurs rose pâle, presque blanche, parfumées, de juin à septembre.

– La brosse : « la fameuse brosse à chiendent », qu’aucune tâche ne lui résister.

Certains lavoirs sont équipés de cheminées pour se réchauffer les mains, pour chauffer de l’eau et produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge.

Généralement le lavoir est un espace public

Le lavoir est mis en place par la commune, avec l’apport de subventions de l’état. Celui-ci représente tout un pan de notre mémoire populaire. C’est à ce titre qu’il doit être respecté,

Généralités:

C’est un lieu de vie, principalement réservé aux femmes, comme le café du village l’était aux hommes.

C’est au XVIIIe siècle que l’on construit la première génération de lavoirs, leurs architectures vont s’améliorer avec la loi de 1851 sur l’hygiène. Il va être très souvent couvert et fermé afin de protéger les lavandières des intempéries. Situé naturellement à proximité d’une source, d’un point d’eau. Il va être généralement composé d’un bassin, d’une fontaine, d’un rinçoir (où l’on dégage le linge des restes de saleté et de savon). Le lavoir, à bien souvent auprès de lui un abreuvoir en aval destiné aux animaux.

Le lavoir est souvent couvert d’un toit avec un puits de lumière, son bassin bordé de margelles est principalement rectangulaire.

Bonne découverte du Lavoir de la Maladrerie GPS 47.2942, 3.81312

Le Morvand ou Essai géographique, topographique et historique sur cette contrée (2e édition) / par J.-F. Baudiau édition originale : 1865-1867.

Lormes est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne Franche-Comté.

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