Lavoirs du pont d’Auxois

Lavoirs du pont d'Auxois

Lavoirs du pont d’Auxois – Les deux lavoirs du hameau d’Auxois – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté

Les Lavoirs du pont d’Auxois sont placés de chaque côtés de la rivière de l’Auxois celle-ci traverse le village du même nom.

Ils sont placés sur le côté du pont sur les deux rives en face à face.

Les deux lavoirs sont en très mauvais état, leurs toitures d’ardoise s’écroulent. Le pont permet à la départementale 284 de franchir l’Auxois.

L’Auxois est une rivière française qui coule dans le département de la Nièvre, et plus précisément dans le massif du Morvan.

C’est un affluent direct de l’Yonne en rive droite, donc un sous-affluent de la Seine. La longueur de son cours est de 22,7 kilomètres.

L’Auxois prend naissance sur la commune de Lormes par la rencontre, dans le centre ville, du Ruisseau du Goulot et du Cornillat.

Il coule d’est en ouest et se jette dans l’Yonne (rive droite) près du lieu-dit « Le Domaine de Mont ». La vallée de l’Auxois faisait partie du transport par flottage du bois pour Paris.

Le flottage du bois qui durant près de 400 ans a servi à alimenter les parisiens en bois de chauffage fut à l’origine de la création du canal du Nivernais.

Les lavoirs constituent une part importante du petit patrimoine bâti de la Nièvre.

Le Parlement vote une loi le 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial, pour subventionner à hauteur de 30 %, la construction des lavoirs couverts et, prévoit que « c’est au lavoir commun que la laveuse trouvera une distribution commode d’eau chaude et d’eau froide, des appareils de séchage qui lui permettent une économie de temps, et qui lui évitent d’effectuer le blanchissage dans l’habitation ».

Le rôle social du lavoir était primordial. C’est là que les femmes se retrouvaient, chacune ayant une place précise, sous l’autorité de la doyenne. On riait, on papotait.

Les femmes qui ne pouvaient pas faire garder leurs enfants en bas âge venaient avec eux au lavoir.

Il était autrefois un lieu de rencontre animé où se retrouvaient régulièrement les habitantes.

Les conditions de travail y étaient fort pénibles, les intempéries, les mains des femmes, plongées dans l’eau fraîche et parfois, glacée l’hiver, en ressortaient souvent meurtries, gercées et crevassées. Elles faisaient une grande consommation de pommade pour pouvoir continuer leur dur labeur. Le lavoir était réputé autrefois, pour être un lieu de médisance, mais il permettait de rompre l’isolement des femmes, la solidarité des dames était bien présente, ne serait-ce que pour tordre le linge à deux en sens inverse.

Le lavoir représente tout un pan de notre mémoire populaire. C’est à ce titre qu’il doit être respecté,

Il fallait souvent faire plusieurs voyages dans la journée, parfois sur plusieurs kilomètres pour aller au lavoir du pays, pour pouvoir porter les corbeilles de linge sale, le coffre, le battoir, parfois la planche à laver, et naturellement le savon et la brosse. La brouette (la beurouette en patois morvandiau) qui n’était pas d’une grande capacité.

– Le coffre, le Cabasson, ou boîte à laver, souvent aussi le carrosse (ou parfois, caisse). Renforcé avec des chiffons ou de la paille, et calé au bord de la pierre à laver, il permettait à la lavandière de se mettre à genoux avec un minimum de confort.

– Le battoir à linge : le tapoir, en patois morvandiau le tapoué. La lavandière mettait le linge en boule et « tapait » dessus avec énergie : elles tapoueillaient!

– La planche à laver : on l’utilisait pour laver à la rivière ou à la fontaine : elle remplaçait la margelle à laver du lavoir.

– Le chevalet était fabriqué en bois, il permettait de suspendre provisoirement le linge et de le faire égoutter, lorsqu’il n’y avait pas d’étendoir au lavoir.

– Le savon sert à décoller la crasse, à détacher le linge sale, le gros savon, conditionné en forme de gros cube.

On pouvait utiliser la saponaire, appelée aussi herbe à foulon (dans certaines régions, les foulons piétinaient foulaient au pied – la laine dans des bassins), dont les racines ont particularité de faire de la mousse.

On l’utilisait en décoction froide. La saponaire est une plante à fleurs violacées qui pousse au printemps au bord de l’eau.

– La brosse : la fameuse brosse à chiendent, aucune tâche ne doit lui résister.

Certains lavoirs étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge.

Généralement le lavoir est un espace public, un lieu de vie réservé aux femmes comme le café du village l’est aux hommes.

C’est au XVIIIe siècle que l’on construit la première génération de lavoirs dont l’architecture va s’améliorer avec la loi de 1851 sur l’hygiène.

Il est souvent couvert et fermé pour protéger les lavandières des intempéries. Situé naturellement à proximité d’une source en eau, il est généralement composé de plusieurs bassins, la fontaine, puis le rinçoir (où on dégage le linge des restes de saleté et de savon), le lavoir, a bien souvent un abreuvoir en aval destiné aux animaux.

Le lavoir est souvent couvert de petites tuiles plates en terre cuite, son bassin est rectangulaire, ses margelles sont en pierre de taille.

Auxois est un hameau Français du département de la Nièvre en Bourgogne Franche-Comté.

Bonne découverte des deux Lavoirs du pont d’Auxois  GPS 47.27946, 3.70675

Un clic pour situer les monuments nivernais sur une carte.

Découverte d’une belle Croix de la commune d’Anthien.

Découverte d’une fontaine de la commune  d’Anthien.

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