Lavoir d’Asnois – Patrimoine vernaculaire d’Asnois – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.
Le lavoir d’Asnois est un bel édifice de plan rectangulaire, il est construit après 1835 (XIXe siècle), une date qui figure sur l’ancien cadastre, sa source est datée de 1820 (une date qui est sculptée sur son fronton).
La première réfection de la toiture est datée de 1889, celle-ci a été refaite très récemment, elle est recouverte d’ardoises.
Le Lavoir d’Asnois est situé sur le chemin Vicinal no 2, un chemin reliant Asnois à Metz-le-Comte.
Asnois possède un autre lavoir proche du canal du Nivernais.
Ce lavoir possède sur ses deux pignons un bel oculus qui éclaire l’intérieur de l’édifice. L’édifice possède une porte d’entrée sur sa façade, ainsi qu’une autre sur l’arrière du bâtiment, l’arrière du lavoir n’est pas clos.
Son grand bassin est rectangulaire, est bordé de belles margelles en pierre de taille, des bancs de pierre sont aussi présents autour, ainsi que des étendoirs à linge (des barres en bois fixées sur des poteaux en pierre de taille).
Il est alimenté par une source vive protégée par un bel ouvrage en pierre. Sa place est pavée, un abreuvoir longe celle-ci.
Ce lavoir d’Asnois est inscrit à l’inventaire général du patrimoine culturel.
Les lavoirs constituent une part importante du petit patrimoine bâti de la Nièvre.
Le Parlement vote une loi le 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial, pour subventionner à hauteur de 30 %, la construction des lavoirs couverts et, prévoit que « c’est au lavoir commun que la laveuse trouvera une distribution commode d’eau chaude et d’eau froide, des appareils de séchage qui lui permettent une économie de temps, et qui lui évitent d’effectuer le blanchissage dans l’habitation ».
Le rôle social du lavoir était primordial. C’est là que les femmes se retrouvaient, chacune ayant une place précise, sous l’autorité de la doyenne. On riait, on papotait.
Les femmes qui ne pouvaient pas faire garder leurs enfants en bas âge venaient avec eux au lavoir.
Il était autrefois un lieu de rencontre animé où se retrouvaient régulièrement les habitantes.
Les conditions de travail y étaient fort pénibles, les intempéries, les mains des femmes, plongées dans l’eau fraîche et parfois, glacée l’hiver, en ressortaient souvent meurtries, gercées et crevassées.
Elles faisaient une grande consommation de pommade pour pouvoir continuer leur dur labeur. Le lavoir était réputé autrefois, pour être un lieu de médisance, mais il permettait de rompre l’isolement des femmes, la solidarité des dames était bien présente, ne serait-ce que pour tordre le linge à deux en sens inverse.
Le lavoir représente tout un pan de notre mémoire populaire. C’est à ce titre qu’il doit être respecté,
Il fallait souvent faire plusieurs voyages dans la journée, parfois sur plusieurs kilomètres pour aller au lavoir du pays, pour pouvoir porter les corbeilles de linge sale, le coffre, le battoir, parfois la planche à laver, et naturellement le savon et la brosse. La brouette (la beurouette en patois morvandiau) qui n’était pas d’une grande capacité.
– Le coffre, le Cabasson, ou boîte à laver, souvent aussi le carrosse (ou parfois, caisse). Renforcé avec des chiffons ou de la paille, et calé au bord de la pierre à laver, il permettait à la lavandière de se mettre à genoux avec un minimum de confort.
– Le battoir à linge : le tapoir, en patois morvandiau le tapoué. La lavandière mettait le linge en boule et « tapait » dessus avec énergie : elles tapoueillaient !
– La planche à laver : on l’utilisait pour laver à la rivière ou à la fontaine : elle remplaçait la margelle à laver du lavoir.
– Le chevalet était fabriqué en bois, il permettait de suspendre provisoirement le linge et de le faire égoutter, lorsqu’il n’y avait pas d’étendoir au lavoir.
– Le savon sert à décoller la crasse, à détacher le linge sale, le gros savon, conditionné en forme de gros cube.
On pouvait utiliser la saponaire, appelée aussi herbe à foulon (dans certaines régions, les foulons piétinaient foulaient au pied – la laine dans des bassins), dont les racines ont particularité de faire de la mousse.
On l’utilisait en décoction froide.
La saponaire est une plante à fleurs violacées qui pousse au printemps au bord de l’eau.
– La brosse : la fameuse brosse à chiendent, aucune tâche ne doit lui résister.
Certains lavoirs étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge.
Asnois est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne Franche-Comté.
Bonne découverte du Lavoir d’Asnois GPS 47.39722, 3.59856
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