La crypte archéologique de la cathédrale de Nevers – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.
La crypte archéologique de la cathédrale de Nevers est située au nord de son chœur. Un escalier de 17 marches nous permet d’accéder aux combles de la Cathédrale. La découverte de marbre « rouge antique » orientera les chercheurs (marmor taenarium).
Nous découvrons un magnifique baptistère paléochrétien du VIe siècle, avec son parvis et son portail « proto Romans » des Xe et XIe siècles.
Le baptistère était à l’origine un bâtiment isolé ce trouvant devant la façade de la cathédrale primitive.
Une rotonde octogonale avec coupole, portée par huit colonnes de marbre et entourée d’un déambulatoire voûté, s’ouvrant sur huit absidioles rayonnantes, à la fois rectangulaire ou en hémicycle.
Nous observons un Baptistère, un portail et un grand parvis Romain, avec des colonnes, un sol dallé, des sarcophages.
Au centre est placée la « piscine baptismale » à l’origine circulaire, elle devient octogonale à l’époque carolingienne. Notons la présence de dalles de marbre et des drainages pour l’évacuation des eaux usées.
Sa coupole était revêtue de mosaïques à fond d’or dont des tesselles et cubes ont été trouvés dans les fouilles. L’absidiole orientale est polygonale, elle devait posséder un autel.
Des portes étaient situées au sud et à l’ouest. Au fond de cette crypte la présence d’un escalier d’époque romane et plusieurs sarcophages mérovingiens et sépultures.
Quatre chapiteaux romans visibles datés de la première moitié du XIe. Dans l’architecture chrétienne, un baptistère est un bâtiment destiné à l’administration du baptême.
Ce baptistère est un trésor d’architecture. Sa forme octogonale évoque le huitième jour de la création, le jour de la résurrection du Christ. L’eau que contient sa cuve baptismale symbolise la mort.
La légende du songe de Charlemagne :
À la fin du VIIIe siècle, l’édifice est en très mauvais état. La légende raconte que Charlemagne aurait rêvé être poursuivi en forêt par un sanglier furieux et qu’en implorant l’aide céleste, un enfant à demi-nu aurait promis de le sauver s’il lui donnait un vêtement. Le monarque acceptant, l’enfant s’en serait allé, à califourchon sur le sanglier.
À son réveil, Charlemagne aurait convoqué ses conseillers et leur aurait raconté ce rêve. Parmi eux, Jérôme, évêque de Nevers, expliqua au roi que l’enfant qu’il avait vu était saint Cyr, que le voile demandé représentait la restitution des biens confisqués de l’Église ainsi que la restauration de la cathédrale qui, dès lors, est consacrée à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte. Charlemagne, touché, versa argent et biens au diocèse de Nevers. L’édifice fut reconstruit.
Documentations :
(Le Proto-Roman se définit comme l’ancêtre de toutes les langues romanes)
La cathédrale de Nevers : du baptistère paléochrétien au chevet roman (VIe-XIe siècles), par Ch. Bonnet, B. Oudet, J.-Ch. Picard, J.-F. Reynaud, Chr. Sapin, Paris S.F.A., 1995, 132 p. Duval Noël – Bulletin Monumental Année 1996 154-4 pp. 373-379.
Le site de M. Eduard « l’Art Roman en Bourgogne » à découvrir !
Bonne découverte de La crypte archéologique de la cathédrale de Nevers GPS 46.98698, 3.15711
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Bonne découverte du chemin de croix de La cathédrale de Nevers.
Bonne découverte de la Tour Bohier de la Cathédrale de Nevers.