Colombier du Château d’Arthel

Colombier du Château d'Arthel

Colombier du Château d’Arthel – Patrimoine vernaculaire du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.

Le Colombier du Château d’Arthel est daté de 1742, il est imposant, il possède de nombreux boulins (non comptés). 

Le Château date des XVIIe-XVIIIe siècles. En 1722 François Guynet, conseiller du roi, fit élever cette construction sur l’emplacement d’un ancien château-fort en ruines.

Cette antique demeure qui était la propriété des Évêque de Nevers. Il passa à une famille qui prit le nom du fief d’Arthel dans le courant du XIIIe siècle.

Le parc et jardins sont du XVIIIe siècle. Ils sont à l’intérieur d’un carré de douves sèches. Cinq terrasses se succèdent au nord du château, dont l’une est munie d’un labyrinthe de buis taillés.

Quatre allées de tilleuls datant de 1700-1710. Portail et grille d’entrée, ainsi que les communs, l’ancienne orangerie, la lingerie, le hangar et les murs de clôture du parc sont inscrits aux Monuments Historiques par décret de décembre 1994. (Cadastre A.438, 440,441, 879 à 888).

Colombier – Pigeonnier

Un colombier est à l’époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons. Le colombier, est l’héritier du columbarium romain, il est d’ailleurs nommé plus souvent pigeonnier.

Depuis le XVIIIe siècle, le terme de colombier peut désigner une forme de tour, indépendant des autres bâtiments, qui est de diverses formes : circulaire, carré, octogonale, rectangulaire.

Le colombier est souvent d’origine médiévale, tandis que le pigeonnier est plutôt contemporain.

La définition d’un pigeonnier selon Viollet-le-Duc : « Bâtiment destiné à contenir des troupes de pigeons et à leur permettre de pondre et de couver leurs œufs à l’abri des intempéries ».

L’intérieur du colombier, c’est l’espace imparti aux pigeons, il est principalement divisé en nichoirs aussi appelés boulins. Chaque boulin est le logement d’un couple de pigeons. (La fiente est une fumure recherchée.)

C’est le nombre de boulins qui indique la capacité du pigeonnier, c’était un signe extérieur de richesse, car le nombre de boulins est proportionnel à la surface des terres exploitées, possédées, il est difficile de dater ces bâtiments, les plus anciens colombiers sont du XIVe siècle, les pigeonniers des XVIIe-XVIIIe siècles, car après l’abolition des privilèges, lors de la révolution, de nombreux pigeonniers sont construits, beaucoup de pigeonniers datent donc du XIXe siècle.

Chaque boulin correspondait à la possession d’un arpent, carré (ou acre) de terre, c’est-à-dire 50 ares ou 5 000 m² multipliés par le nombre de boulins divisés par 2 = y hectares.

Le pigeonnier c’est aussi un signe de richesse, d’où certaines tricheries dans la comptabilité du nombre de boulins déclarés sont apparues, de façon à surestimer ses terres, car certains propriétaires malins rajoutaient de faux boulins pour faire croire qu’ils avaient beaucoup plus de terre afin de mieux marier leurs enfants, d’où l’origine de l’expression « se faire pigeonner ».

Les mutations agricoles des temps modernes, par l’introduction des cultures fourragères comme la betterave, ont condamné insensiblement l’intérêt nourricier et la rentabilité de l’élevage en colombier.

Dans un extrait d’« Un cours complet d’agriculture » d’Antoine Parmentier, tome douzième, p. 419-425, Marchant, 1805, on peut lire « […] que l’on peut donc considérer cet oiseau comme le meilleur sarcleur et le plus utile que le laboureur puisse employer, car, ce ne sont pas les herbes qu’il enlève, comme la main de l’homme qui en laisse les racines, c’est du principe de ces mauvaises herbes qu’il purge les terres, en ramassant les graines qui reviennent à leur surface pendant les différents labours, ou celles qui se sèment d’elles-mêmes dans les intervalles d’un labour à l’autre, il sait en débarrasser la terre, mieux qu’on ne ferait avec un crible. »

Pendant le moyen âge, la construction d’un colombier était un privilège réservé à la féodalité. Un colombier est construit en maçonnerie.

La construction d’un pigeonnier était donc une affaire importante. Tous les châteaux possédaient un ou plusieurs pigeonniers, les manoirs, demeures des chevaliers, petits châteaux sans tours ni donjons, pouvaient encore posséder un pigeonnier.

Il n’est pas besoin de dire que les abbés, qui étaient tous seigneurs féodaux, et qui possédaient les établissements agricoles, les mieux exploités pendant le moyen âge, avaient des pigeonniers dans les cours des abbayes, dans les fermes qui en dépendaient, les prieurés et les obédiences.

Les propriétaires de trente-six arpents avaient le droit de joindre à leur habitation, un pigeonnier en bois de seize pieds de hauteur et pouvant contenir seulement de soixante à cent vingt boulins. On entend par boulins du grec: bôlos, les trous pratiqués dans les colombiers et destinés à la ponte des œufs de pigeons.

Propriétaire Monsieur Guillaume De Brondeau. Un magnifique château superbement entretenu. Une demeure privée, visite sur réservation.

Un clic pour situer les monuments nivernais sur une carte.

Découverte du monument aux Morts de la commune d’Arthel – Souvenir.

Découverte de l’Ouvroir de la commune d’Arthel.

Découverte du lavoir de la source de la commune d’Arthel.

Découverte d’un des châteaux de la commune d’Arthel d’Apremont.

Bonne découverte du Colombier du Château d’Arthel – Patrimoine vernaculaire d’Arthel GPS 47.24319, 3.40652

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7 thoughts on “Colombier du Château d’Arthel

  1. Selon Wikipédia, ce colombier daterait de 1742. Il serait donc une survivance de l’ancien château. Mais tout ceci, faute de références précises, mérite d’être vérifié… En tout cas, merci pour ces photos !

  2. Bonjour CVB, Merci pour votre commentaire, oui wikipédia, le propriétaire donne une fourchette que nous retrouvons sur le patrimoine des communes de la Nièvre des éditions Flohic qui ne donne pas de précision de date mais une fourchette entre 1746 et 1776. Pour les boulins, j’ai posé la question à M. Guillaume et Mme Chantal de Brondeau, effectivement il pense un jour les compter. le premier château construit par Imbert de Paris serait daté de 1584, donc le colombier est bâti après. Merci pour l’intérêt que vous portez à notre site, Cordialement l’équipe Web-Croqueur.

  3. Je note que ce colombier ressemble comme un frère, si j’en juge d’après vos photos, à celui de Cessy-les-Bois (Nièvre) sur lequel je mène une petite enquête. D’où mon intérêt pour la date de sa construction !

    Celui de Cessy, dont je peux vous envoyer une photo si vous voulez, compte environ 1500 boulins, répartis de haut en bas (c’est donc un colombier seigneurial). Dès que j’en aurai l’occasion, je passerai à Arthel me rendre compte sur place et, si c’est possible, visiter l’intérieur de ce fameux colombier.

    Bravo pour votre site !

    Philippe

  4. Regardez sur le site ! vous y trouverez quelques photos, oui effectivement il ressemble a celui d’Artel. Cessy les bois est un beau village. Merci ! et si vous trouvez d’autres informations nous sommes preneur. Cordialement l’équipe Web-Croqueur.

  5. Merci ! pour votre publication sur Bonne page du Nivernais sur les cahier du Val de Bargis ! Agréablement surpris d’apparaitre sur votre site ! Une référence pour nous! Merci pour l’intérêt que vous portez à notre site, Cordialement l’équipe Web-Croqueur.

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