Calvaire « La croix du Chemin » – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne-Franche-Comté.
Le Calvaire « La croix du Chemin », est située sur la rue principale du hameau (CV2). Un magnifique édifice daté du XVIIIe siècle, réalisé par le tailleur de pierre du hameau de l’époque, dans son jardin, pour une commande effectuée à l’époque par la municipalité de Prémery ? d’après un élu et la mémoire locale.
Cependant la commande aurait été faite par Monseigneur Daguet Chanoine de Varzy mort le 11 septembre 1754 a l’âge de 41 ans ? .
Cette commune n’ayant pas récupéré l’œuvre, celle-ci a été conservée et mise en place dans le hameau « Le Chemin », à proximité de l’ancienne maison du tailleur de pierre ayant réalisée cette œuvre.
Le calvaire du Chemin est une belle réalisation, en grès et en pierre calcaire. La stèle du calvaire comporte des scènes remarquablement sculptées.
Sont représentés, la scène de l’arrestation du Christ, le baiser du Judas, les quatre évangélistes (Mathieu, Luc, Marc, Jean), la flagellation des condamnés à la crucifixion, les armes de la Papauté, les saintes femmes.
Le monument est fortement abimé par le temps et le manque d’intérêt. La croix du sommet de l’édifice très abimée, menaçant de tomber, à été démontée le 20 novembre 2020, et placée dans une caisse en attendant une éventuelle restauration.
Ce hameau est placé sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, sur le chemin étape 2 par Nevers, de Bazoches à Corbigny.
Croix (cad. NON CADASTRE ; DOMAINE PUBLIC) : classement par arrêté du 8 octobre 1984. Référence de la notice PA00112792. Un rapport de la DRAC daté de 2013 alertait sur l’urgence d’une intervention.
Les croix constituent une part importante du petit patrimoine de la Nièvre.
Les termes croix viennent du mot latin crux qui a le sens de « poteau ». Son usage en tant que symbole religieux remonte plusieurs siècles avant l’époque du Christ et a une valeur universelle. Le mot « calvaire » vient du latin calvarium, traduction de l’araméen Golgotha, voulant dire lieu où le Christ a été crucifié.
Depuis le IVe siècle, la croix est imposée comme symbole du Christianisme. L’usage d’ériger des croix aux bords des chemins et aux carrefours des villes et villages est très ancien. C’est ainsi que nos ancêtres devenus chrétiens commencent à les ériger, en l’honneur du vrai Dieu Jésus Christ, Sauveur du Monde.
Les croix et les calvaires ont pris la place des ex voto païens. Avec le soutien des fidèles riches, les paroisses se lancent dans l’édification de calvaires. Ce sont des signes extérieurs de richesse à la gloire de Dieu. Un phénomène de concurrence et d’émulation entre bourgs et villages intervient.
Certains de ces monuments, construits au XIXe siècle, sont des souvenirs des missions, périodes marquées par des confessions massives, par de nombreux offices au cours desquels, interviennent les prédicateurs qui exhortaient les habitants du village à une plus grande foi.
Difficile de retracer l’histoire des calvaires, beaucoup d’entre eux sont des monuments commémoratifs. Ils sont à l’endroit où s’est produit un événement exceptionnel, un événement dont l’issue fut funeste ou heureuse.
Les grandes épidémies comme la peste ont donné lieu à l’érection de croix pour remercier le ciel d’avoir épargné un village, une famille.
La Crucifixion est très fréquemment représentée dans les églises catholiques et orthodoxes par un ou plusieurs crucifix de tailles diverses. Il en est de même des calvaires, des maisons habitées par un croyant, des cimetières, etc. Dans les églises orthodoxes, la croix est à 6 ou 8 branches contre 4 à 6 chez les catholiques.
Un crucifix a pour l’essentiel la forme d’une croix latine, dont la barre verticale est allongée vers le bas et courte vers le haut, et pouvant porter dans cette partie supérieure le sigle INRI, acronyme de Jésus de Nazareth, Roi des Juifs.
Une statuette ou image de Jésus est fixée à la croix, montrant les clous dans ses mains et ses pieds et une blessure dans son côté gauche, en référence aux récits de la Passion. Un calvaire se définit par une croix complexe avec des statues de personnages nombreux.
Rien à voir avec les milliers de crucifix qui jalonnent nos routes à la croisée des chemins qui ne sont pas du tout des calvaires, mais simplement des croix avec ou sans le Christ et des croix de mission.
Une « croix d’évangélisation » qui perpétue la tradition judéo-chrétienne. L’annonce orale des douze Apôtres vers les quatre points cardinaux y est symbolisée par trois perles sur chaque bras de la croix ; la perle centrale représentant le Verbe en Marie dans l’Église-mère de Jérusalem avec les quatre petites perles des quatre textes de référence évangélique. À minima le calvaire est une croix avec Jésus crucifié.
Mot d’origine latine qui signifie : “crâne” correspondant à l’araméen “Golgotha”. C’est le nom de la colline située à l’extérieur de la ville de Jérusalem où l’on exécutait les condamnés à mort et sur laquelle le Christ fut crucifié.
Bonne découverte Calvaire « La croix du Chemin » d’Anthien un patrimoine GPS 47.32095, 3.73212
Le Chemin est un hameau d’Anthien, une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Documentation: Table raisonnée et alphabétique des nouvelles ecclésiastique depuis 1728 jusqu’en 1760 – Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité du XVIIIe siècle seconde partie. – Nouvelles ecclésiastiques ou mémoires pour servir l’histoire de la constitution unigenitus.
Un clic pour situer les monuments nivernais sur une carte.
Découverte de la croix de la commune d’Anthien.
Découverte du lavoir de la commune d’Anthien.
Découverte de l’église de la commune d’Anthien.