Triptyque de « Sainte-Eugénie » de la commune de Varzy – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.
Le Triptyque de « Sainte-Eugénie » de Varzy est placé dans l’église de Saint-Pierre-ès-Liens, située entre les rues de Saint-Pierre, Albert Roy et la rue de l’Angle. Une peinture sur panneau de bois.
Qualifié de chef-d’œuvre de la Renaissance française.
Constemps donne à un » Félix Chrétien » chanoine du chapitre épiscopal d’Auxerre, ce triptyque ! qui est commandé en 1535 par François II de Dintevile, évêque d’Auxerre, pour la collégiale Sainte-Eugénie de Varzy, dans le but d’expier ses fautes.
L’ensemble se compose d’un panneau central de 1,40 m sur 2,15 m, évoquant la vocation et le martyr de Sainte-Eugénie ; d’un volet gauche où l’on voit la sainte accusée par Mélanthia, avec au revers la lapidation de Saint-Étienne ; d’un volet droit où l’on voit Sainte-Eugénie apparaissant à sa mère tandis que le dos est dédié au martyr de Saint-Laurent.
Varzy était alors une des résidences d’été des évêques d’Auxerre.
Félix Chrétien, est représenté dans le triptyque de Varzy entre les jambes du bourreau, ce même visage apparaît aussi derrière les quatre frères Dinteville.
Ce panneau allégorique est daté de 1537, il est conservé au Métropolitan Museum de New-York – Moise et Aaron devant Pharaon, représentant la proximité avec la famille Dinteville, dont les membres et l’entourage apparaissent dans les deux œuvres, fait qu’on le surnomme aujourd’hui « le maître de Dinteville ».
Les armes de la ville de Haarlem, ainsi que celles des peintres hollandais de la Guilde de Saint-Luc, apparaissent dans le décor du panneau central de Varzy.
Au cœur de ces deux pôles : la Bourgogne, point central des deux commandes.
Classé Monument historique le 31 mai 1897, le triptyque a, depuis sa création, connut une existence mouvementée.
Bartholomeus Pons, sa présence est attestée dans des ateliers de peintre de Tournus, en 1518.
Lors du démantèlement de la collégiale Sainte-Eugénie, pendant la Révolution, il est chargé sur une charrette en partance pour Auxerre. La démolition de la collégiale est survenue en 1797.
Une rupture d’essieu à la sortie de la ville, permettra au tableau de prendre place dans l’église Saint-Pierre.
L’ensemble est par la suite dissocié. Les deux volets latéraux seront retrouvés en 1846 dans la sacristie, en piteux état.
Napoléon III qui se fait pressant pour l’acquérir, afin de l’offrir à son épouse Eugénie de Montijo. Retrouvé par Jacques Thuillier, en 1961 qui le publia dans l’ouvrage collectif d’Art de France.
Le triptyque a été exposé à Paris une première fois en 1933 et à l’occasion de l’exposition le XVIe siècle européen, après passage en laboratoire pour restauration en 1965-1966.
En raison de la fragilité de ses bois et après une restauration partielle, seule la partie centrale a repris le chemin de la capitale en 2017 pour être présentée une troisième fois au Louvre dans une vitrine climatisée.
Il a bénéficié d’une restauration en 1933 dans les ateliers du Louvre. Puis en 2017, pour être exposé au Louvre, à l’occasion d’une exposition consacrée à François 1er et à l’art flamant.
En octobre 2020 une nouvelle restauration est effectuée par Anne Maincent, Françoise Auger-Feige et Thierry Palanque.
Ce triptyque, daté de 1525, est attribué (sans certitude) à l’artiste flamand Bartholomeus Pons.
Bonne découverte du Triptyque de « Sainte-Eugénie » de Varzy un patrimoine 47.35908, 3.38489
Varzy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne Franche-Comté.
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