Le lavoir de l’abbaye de Bourras

Le lavoir l'abbaye de Bourras

Le lavoir de l’abbaye de Bourras – Patrimoine du Nivernais en Bourgogne Franche-Comté.

Le lavoir de l’abbaye de Bourras est situé sur le domaine (une ancienne cistercienne) aux abords de la départementale 127. Une ruine que l’on peut désormais deviner.

Le lavoir fonctionnait avec les eaux de la rivière Nièvre. Un bâtiment en moellon, de plan rectangulaire. Éclairée sur chacun de ses côtés par de grandes baies.

Le lavoir de l’abbaye de Bourras est en ruine, sur une propriété privée.

Il s’agit de la première abbaye fille fondée par l’abbaye de Pontigny, dans l’Yonne, une cistercienne.

Lieu de sépulture des seigneurs de Montenoison, elle fut incendiée vers 1570 par des lansquenets de Wolfang de Bavière, un protestant qui ravage la contrée jusqu’à la Charité, pendant les guerres de religion.​

Au début du XVIIIe siècle, l’abbaye, ruinée, ne compte en ses murs plus qu’un seul religieux tandis qu’à la veille de la Révolution, ce nombre s’élève à trois. L’abbaye clos ses portes définitivement peu après la Révolution.

Les lavoirs constituent une part importante du petit patrimoine bâti de la Nièvre.

Le Parlement vote une loi le 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial, pour subventionner à hauteur de 30 %, la construction des lavoirs couverts et, prévoit que « c’est au lavoir commun que la laveuse trouvera une distribution commode d’eau chaude et d’eau froide, des appareils de séchage qui lui permettent une économie de temps, et qui lui évitent d’effectuer le blanchissage dans l’habitation ».

Le rôle social du lavoir était primordial. C’est là que les femmes se retrouvaient, chacune ayant une place précise, sous l’autorité de la doyenne. On riait, on papotait.

Les femmes qui ne pouvaient pas faire garder leurs enfants en bas âge venaient avec eux au lavoir.

Il était autrefois un lieu de rencontre animé où se retrouvaient régulièrement les habitantes.

Les conditions de travail y étaient fort pénibles, les intempéries, les mains des femmes, plongées dans l’eau fraîche et parfois, glacée l’hiver, en ressortaient souvent meurtries, gercées et crevassées. Elles faisaient une grande consommation de pommade pour pouvoir continuer leur dur labeur. Le lavoir était réputé autrefois, pour être un lieu de médisance, mais il permettait de rompre l’isolement des femmes, la solidarité des dames était bien présente, ne serait-ce que pour tordre le linge à deux en sens inverse.

Le lavoir représente tout un pan de notre mémoire populaire. C’est à ce titre qu’il doit être respecté,

Il fallait souvent faire plusieurs voyages dans la journée, parfois sur plusieurs kilomètres pour aller au lavoir du pays, pour pouvoir porter les corbeilles de linge sale, le coffre, le battoir, parfois la planche à laver, et naturellement le savon et la brosse. La brouette (la beurouette en patois morvandiau) qui n’était pas d’une grande capacité.

– Le coffre, le Cabasson, ou boîte à laver, souvent aussi le carrosse (ou parfois, caisse). Renforcé avec des chiffons ou de la paille, et calé au bord de la pierre à laver, il permettait à la lavandière de se mettre à genoux avec un minimum de confort.

– Le battoir à linge : le tapoir, en patois morvandiau le tapoué. La lavandière mettait le linge en boule et « tapait » dessus avec énergie : elles tapoueillaient!

– La planche à laver : on l’utilisait pour laver à la rivière ou à la fontaine : elle remplaçait la margelle à laver du lavoir.

– Le chevalet était fabriqué en bois, il permettait de suspendre provisoirement le linge et de le faire égoutter, lorsqu’il n’y avait pas d’étendoir au lavoir. 

– Le savon sert à décoller la crasse, à détacher le linge sale, le gros savon, conditionné en forme de gros cube. On pouvait utiliser la saponaire, appelée aussi herbe à foulon (dans certaines régions, les foulons piétinaient foulaient au pied – la laine dans des bassins), dont les racines ont particularité de faire de la mousse. On l’utilisait en décoction froide. La saponaire est une plante à fleurs violacées qui pousse au printemps au bord de l’eau.

– La brosse : la fameuse brosse à chiendent, aucune tâche ne doit lui résister.

Certains lavoirs étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge.

Généralement le lavoir est un espace public, un lieu de vie réservé aux femmes comme le café du village l’est aux hommes. C’est au XVIIIe siècle que l’on construit la première génération de lavoirs dont l’architecture va s’améliorer avec la loi de 1851 sur l’hygiène. Il est souvent couvert et fermé pour protéger les lavandières des intempéries. Situé naturellement à proximité d’une source en eau, il est généralement composé de plusieurs bassins, la fontaine, puis le rinçoir (où on dégage le linge des restes de saleté et de savon), le lavoir, a bien souvent un abreuvoir en aval destiné aux animaux. Le lavoir est souvent couvert de petites tuiles plates en terre cuite, son bassin est rectangulaire, ses margelles sont en pierre de taille.

C’est le 8 septembre 1119 qu’une colonie de cisterciens vint de Pontigny s’établir à Bourras. Elle répondait à l’appel des seigneurs de Champlemy ; Hugues de Thil et Adélaïde de Montenoison, son épouse.

Saint Malo en Donziois est une commune française du canton de Donzy située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Bonne découverte:  » Le lavoir de l’abbaye de Bourras un patrimoine  » GPS 47.29618, 3.29936

Un clic pour situer les monuments nivernais sur une carte.

Découverte de l’église de Bourras – Église Saint Malo en Donziois.

Découverte du grand moulin de la commune de Dompierre sur Nièvre.

Découverte du Lavoir de Saint Malo en Donziois – Patrimoine.

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